Palmarès du printemps des poètes 2010
Voici les trois poèmes sélectionnés par le jury 2010 du Lycée. Félicitations à tous les participants et rendez-vous l'année prochaine !
Premier prix :
J'ai peint un tableau
Sans liaison aucune avec le monde
J'ai dessiné un oiseau
Dont tous les traits se confondent
Dans ce tableau, les traits coulent
Le noir, le gris.
Dans cet oiseau, les liaisons bougent
La graphite, le lavis.
Je peux voir sous cette couche épaisse
Un bleu, un jaune.
Je ne peux voir, sur cette fine poussière
Que le carbone.
Chaotique vision
S'acheminant vers la beauté,
Et plane prétention
N'étant pas destinée à l'éternité
Deux formes d'expressions
Deux destinations
Une même main
Un même trait, un même attrait.
Que la satisfaction et la liberté
Aurons pleinement comblé
Où seul le temps
Saura advenir du reste
Où en peignant
En dessinant, en s'exprimant
Le bleu, le jaune
Le noir, le gris
Ne formeront plus que ce tout
En un seul élément réuni,
Ne formant plus que le bout
De la chaîne accomplie
De la vie
Léa
Second prix :
Le temps d'une femme
Elle rêve, et imagine les jours,
Tels qu'ils pourraient être à leur dernier recours;
Elle fut avec le temps blessée,
Autant qu'elle fut désirée.
A quelle essence tournait son âme,
A quelle puissance brûlait sa flamme;
Elle est aujourd'hui blanchie,
Par le froid sanglant de la vie.
Toujours pleine de subtilité,
De sa haute silhouette élancée;
Elle attirait chaque regard perdu,
Lorsqu'elle était encore ingénue.
Les jours, les années l'ont oubliée,
Au point qu'ils ne la voyaient plus;
Ces êtres qu'elle eut tant désiré
Qui maintenant ne lui seront plus.
Mais qui est cet être si fragile,
Qui était si fort, si docile
A présent presque désarmé
Et en croissance de sensibilité.
Le monde à ses yeux a changé,
Elle ne voit plus à l'horizon,
Aux yeux du monde elle a changé
Et se cherche même des raisons.
Elle vient même à s'imaginer,
Dans un de ces corps androgynes;
Elle croit qu'ils peuvent faire s'élever,
Les regards les plus infimes.
Elle devra un jour accepter
Etre dans le tourbillon de la vie
Suivre son chemin avec fidélité
Sans souffrir de son propre mépris.
Lisa #13
Troisième prix :
Souvenirs rêvés
Tu es venue un beau matin
Vêtue de ta plus belle robe satin
Tu m'as ensuite demandé quelque chose
J'ai vu dans tes yeux brûler tant de passion
Qu'alors plus qu'à mon coeur je ne faisais attention
Je n'ai rien répondu pris par cette osmose
Mais sur ton visage, des larmes ont coulé
Je les ai observées, comme envoûté
Soudain par mes lèvres elle furent absorbées
Sur ton visage, un joli sourire s'est affiché
Toujours plongé au plus profond de ton Âme,
Je dis : "Je vous Aime Madame"
Mots et pleurs tout droit sortis du fond du coeur
Je sais désormais ce qu'est le bonheur
De mes mains tremblantes je pris les tiennes
De ta douce voix tu m'as dit que tu étais mienne