Concours de poésie 2021
Printemps Blanc partie I
Pluie d’Avril
Puisqu’il n’y a pas d’aurore sans crépuscule
Il n’y a pas de printemps sans hiver.
Les pâquerettes remplacent la neige qui perle
Traversant monts, coteaux, déchaînant les rivières
Pour se jeter enfin dans l’estuaire de mes lèvres.
Saison des amours, créatrice d’unions et de vie
Tu as oublié une demie lune pleine de nuit
Son profil mystique, un corbeau de juillet.
Torturée et contrastée, c’est un démon aux ailes de fée
Qui, en un regard, a tout éclairé.
Débute la floraison immaculée de mes émotions
Leurs pétales se déploient telles les ailes d’un ange.
Mais soudain je découvre la pluie et la mélancolie du son :
La neige fond. Se creusent des tranchées étranges
Sur mes joues et la tentation l’emporte sur la raison.
Sa bouche, comme un bouton de rose empoisonné
Joue avec la sortie de mes maux. Soulevant
Autant dans l’intensité d’un regard que dans la violence d’un baiser,
Une couleur inconnue, une symbiose qui se repend
Comme une peste blanche sous nos vêtements.
Il pleut des cordes et dans mon cœur s’emmêlent
Les couleurs pastelles, les lilas, la nostalgie d’hier
Puisqu’il n’y a pas d’aurore sans crépuscule,
Il n’y a pas de printemps sans hiver.