Palmarès Concours de Poésie 2013
Merci à tous les élèves qui ont participé au Concours de Poésie 2013!
1er Prix:
Au théâtre Genèse
Au théâtre Genèse, toujours le même jeu
Toujours les mêmes cris, mais qui sonnent bien creux
Je produis, je détruis, je me joue malheureux
Mais dans le fond je ris, car je suis si chanceux
Je disparais, je mens,, je me voile et je meurs
J’apparais, pour un temps, je fais danser mes peurs
Coulent mes larmes d’encre qui noircissaient mon cœur
Mon esprit lève l’ancre, et s’emplit de douceurs
Je m’enferme sur scène, personne ne me voit
Délire schizophrène, je suis tout à la fois
C’est un jeu bien infime, entre tragique et drôle
Rêverie éphémère, et puis cristallisée
Par la plume d’un ange, ou un sang irisé
je sortirai d’ici les mains pleines d’écrits
Qui parleront de vie, de mort, de rien, d’esprit
Qu’il est doux ce théâtre où personne ne vient
Où naissent tant d’histoires, tant de tristes destins
Des yeux qui s’illuminent, ou le néant qui rit
Il est à l’origine de mes rêveries
Mais la scène est trop grande pour une seule âme
Je voudrais qu’on entende ce vain psychodrame
Qu’on lise entre les thèses, qu’on voit mon être veule
Au théâtre Genèse, je m’y sens toujours seul.
Gaï Mulkairn
2ème Prix:
Les amants du voyage
Airs, senteurs
Sauvages chassées
Croisées aux yeux
Des rivages
Fruits des songes
Blasés du vent
Né sans instant
Le feu des âges
Le ciel bleu
Des doux adages
Calme en poussières
Volé par les airs
Volent les mâts
Les naufrages
Les chaleurs
Sans mirages
Soufflent les sables
Sur le visage
Des amants
Du voyage
Au crépuscule
Des sages
Les chemins
Du temps
Tissent leurs
Amarrages
Dans les silences
Des champs
Et les roulottes
Perdues des cieux
Crèvent la terre
Les éléments
Et souffle le sable
Sur le visage
Des amants
Du voyage.
Ruben
3ème Prix:
Monologue de mon âme
Je plonge dans l’abysse du rêve
Je m’évade, j’oublie,
Aux monologues de mon âme,
Je me rends, je me plie.
Ces illusions imagées m’enchantent et m’attirent,
Je ne suis qu’un animal impuissant,
Subjugué, ensorcelé par Orphée et sa lyre,
Je me jette, exaltée, dans le néant.
La chute est splendide, pleine d’espoir et d’entrain,
Mille et un songes se précipitent entre mes mains,
Cependant il ne faut pas oublier les cauchemars terribles,
Qui se glissent parfois dans mon sommeil paisible.
Mon subconscient saisit l’occasion pour me torturer,
Puise dans mon passé, me projette bien d’étranges faits,
Je me retrouve noyée par mes propres pensées,
Je commence à avoir peur de me reposer.
Et pendant les heures réveillées je ne songe qu’au sommeil,
Et pendant les heures de sommeil je ne songe qu’au réveil.
Peu à peu mon âme se brise, j’arrête de combattre,
Je vis une torture perpétuelle, quel stéréotype idolâtre!
Je suis consciente de mon déclin mais je n’y peux rien,
J’oublie comment c’était, me sentir bien.
Par la suite mes rêves envahissent mes heures réveillées,
mes seuls moments de repos momentanés se trouvent violentés
Je vis alors en rêvant, je me perds dans mon âme,
“Vivre ses rêves?” Quelle aspiration infâme!
Cara Lynch